Inclusion financière: facteur de réduction de la pauvreté, dans un pays en développement
- Luc DRO
- 23 janv. 2019
- 2 min de lecture

Selon la Banque mondiale, l’’inclusion financière définit « la possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et de services financiers utiles et adaptés à leurs besoins proposés par des prestataires fiables et responsables ».
L’inclusion financière correspond à l’ensemble des dispositifs mis en place pour lutter contre l’exclusion bancaire et financière.
Elle cherche à faciliter l’accès des populations exclues du circuit bancaire traditionnel grâce à des produits et des services financiers à faible coût comme le microcrédit.
L’inclusion financière est assurée par divers organismes, dont les institutions de micro-finance, les coopératives, distribuant des micro-assurances…
Inclusion Financière: les besoins à satisfaire
Un compte courant ou de dépôt peut favoriser l'inclusion financière totale en ouvrant la voie à un plus large éventail de services financiers.
Beaucoup de chemin reste cependant à parcourir :
plus de 70 % des adultes gagnant moins de 2 dollars/jour n'ont pas de compte en banque ;
plus de 50 % de la population des pays en voie de développement n’a pas de compte en banque alors que cette proportion n’est que de 10 % dans les pays développés;
l’exclusion financière touche surtout les femmes qui ne sont que 37 % à détenir un compte bancaire dans les pays en voie de développement contre 46 % pour les hommes.

Recommandation de la Banque Mondiale
Pour atteindre l’accès universel aux services financiers des adultes d’ici 2020, la Banque Mondiale incite les organismes financiers à mettre en avant des produits qui profitent aux populations pauvres, aux femmes et autres groupes vulnérables.
Des solutions alternatives à la bancarisation pour favoriser l'inclusion financière
Dans les pays en voie de développement, de nombreuses solutions favorables à l’inclusion financière se développent.
Parmi les plus importantes, on peut citer :
les opérateurs postaux ;
les institutions de microfinance ;
le « Mobile-Banking » ou « Banque Digitale »
Afrique de l’ouest: faible taux de bancarisation
Malgré l’essor continu du mobile banking, l’inclusion financière, une des priorités de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) nécessite davantage d’efforts en termes de législation et de mise en œuvre. Sur ce terrain les pays francophones d’Afrique de l’ouest semblent bien traîner le pas car largement distancés par leurs voisins anglophones.
La BCEAO (Banque d’émission de huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) s’est dotée en 2016 d’une stratégie régionale d’inclusion financière en se fixant un objectif global qui est «d’assurer sur un horizon de 5 ans, l’accès et l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à coûts abordables à 75% de la population adulte de l’UEMOA».
En 2017, cette Banque Centrale indiquait «un taux de bancarisation, au sens large, incluant les systèmes financiers décentralisés, atteint 34,5% contre 16,6 en 2007», avec une population totale estimée à 112 millions d’habitants dans l’Union économique. Les deux pays moteurs de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, donnent des taux de bancarisation respectif de 16 et 21% (chiffres publics).
L’innovation technologique pour accélérer
Selon la Banque Mondiale, la moitié de la population adulte de la planète n’a pas accès aux services financiers de base. Pourtant, en permettant l’investissement et en protégeant leurs détenteurs des aléas de la vie, le crédit, l’épargne, l’assurance et les moyens de paiement sont des outils indispensables au développement.
Mais réussir à bancariser le monde en développement nécessite d’innover, tant technologiquement qu’au niveau des business models.
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